
100km autour du lac : un défi d'endurance inoubliable
Ce récit détaille non seulement la préparation et l’exécution de cette épreuve, mais aussi les hauts et les bas physiques et émotionnels rencontrés en cours de route.
La décision de courir
L’idée de faire un 100km trottait dans ma tête donc je souhaitais courir les 100km de Bienne (BE). Malheureusement, je n’étais pas disponible à la date de la course donc je pensais ne plus la faire.
En parlant avec mon beau-frère, David, il me fait constater que le tour du lac de Neuchâtel fait environ 100km. La graine est plantée et je décide de passer à l’action.
Résumé de la course
Globalement, la course s’est très bien déroulée. J’ai terminé les 101km en 10h56, je me suis arrêté aux 4 ravitaillements comme prévu (au 25, 48, 75 et 90km), pour un total de pauses d’environ 20mn.
Difficultés et dépassement
J’ai beaucoup ralenti après le 3ème ravitaillement et pendant environ 10km, c’était le moment le plus difficile physiquement et mentalement.
Physiquement :
Je ressentais chaque pas et chaque changement du sol. Mon corps ne voulait plus avancer et la douleur musculaire était terrible; mollets, quadriceps, ischio, hanches, lombaires et pour couronner le tout, une douleur que je redoutais m’accompagnait depuis quelques dizaines de kilomètres aux trapèzes.
J’étais épuisé. Mon seul combat était de ne pas marcher. Je me répétais constamment « ne marche pas! ». C’était une bataille mentale contre moi-même.
La dernière ligne droite
Après cette période dans le rouge, j’ai eu un regain d’énergie pendant environ 5km avant d’arriver au dernier ravitaillement. A partir de là, après 1-2km, j’ai pu accélérer pour terminer le plus fort possible comme je me l’étais imaginé. J’ai eu la chance d’avoir été rejoint en vélo par ma belle-sœur, Célia et son conjoint, David, à partir du 95ème km environ et à 4km avant la fin, mon ami Nico Ruchti m’a rejoint pour clore ce tour du lac avant 16h00 donc en à peine moins de 11h de temps.
Les conséquences et les leçons
Lorsque je me suis arrêté après ces 101km, je ne savais pas quoi faire de mes jambes pendant un bon moment car les courbatures étaient instantanées et assez exceptionnelles. Elles m’ont suivi jusqu’au mardi 12 puis à partir de là, j’avais beaucoup moins mal.
Je suis fier de la réaction de mon corps, mes pieds n’ont rien eu et je n’ai aucune séquelle. Pendant le tour, je n’ai pas eu de problème digestif et aucune douleur insurmontable. La phase 75-85km était un moment auquel je m’attendais avant de débuter cette course mais je ne savais pas quand elle apparaîtrait.
Réflexions finales
Je suis très content d’avoir vécu cette expérience et d’avoir eu votre soutien de très près comme de loin.
A l’arrivée, une partie de ma famille et de mes amis m’attendait, certains que je ne pensais pas voir là et d’autres qui me l’avaient dit. C’était un beau moment!
Prochaines étapes
Comme beaucoup le disent, je réalise à travers ce challenge que le corps et la tête sont capables d’aller plus loin, beaucoup plus loin que ce que l’on pense. Il est donc clair pour moi que ces 100km sont la porte ouverte à de nouvelles aventures dans le monde de l’endurance. Pour quand? Je ne le sais pas encore car le volume d’entraînement est intense et aujourd’hui, ce sont des objectifs de développement d’entreprises qui m’animent.